Newsletter n° 4 – Janvier 2014

Gestion Forestière, Naturalité et Biodiversité – Lettre d'information #4

Télécharger la lettre en pdf : Newsletter n°4

Édito : Bonjour à tous,  le projet GNB arrive bientôt à son terme mais, alors que le jeu de données acquises est désormais conséquent, il reste une importante phase d’analyse qui nous permettra de tirer les premiers enseignements de cette recherche. Cette lettre d’information est l’occasion de vous présenter les premiers résultats portant sur le lien entre exploitation forestière, structure du peuplement et organisation du paysage qui ont été menées en 2013 sur les oiseaux et les chauves-souris. D’autres analyses suivront et la fin de l’année sera sans doute riche de nouveaux résultats !  

Bien à vous, l'équipe projet

GNB_2013

 
Etat d'avancement

Le plan d’échantillonnage compte à ce jour 213 placettes installées sur 15 massifs. C'est le dispositif complet sur lequel porteront les analyses à venir.

Sous l’impulsion du Ministère en charge de l’Ecologie, et dans le cadre de la mission d’intérêt général de l’ONF, 5 nouveaux massifs complèteront ce dispositif d’ici fin 2014, dont 3 massifs de plaine déjà installés (Anost , Châtillon-sur-Seine et Parroy)  et 2 massifs de montagne : Gorges de la Frau et l’Aigoual regroupant les Réserves Biologiques Intégrales d’Altier, de Marquaires et de Brèze.

 

Massifs

Exploité

Non exploité

Dendrométrie

Flore

Oiseaux

Coléoptères carabiques

Coléoptères saproxyliques

Chiroptères

Bryophytes

Champignons

Plaine

Auberive

12

12

2008

2008

2009

2009

2009

2009

2012

2009

Bois du Parc

5

5

2011

2011

2012

2011

2011

Chizé

12

12

2010

2010

2011

2010

2010

2011

2011

2011

Citeaux

6

6

2010

2010

2011

2010

2010

2010

2011

2013

Combe-Lavaux

4

4

2010

2010

2012

2010

2010

2011

2013

Fontainebleau

13

16

2008

2008

2009

2008

2008

2009

2011

2009

Haut-Tuileau

7

7

2011

2012

2011

2011

2011

2011

2012

2012

Rambouillet

8

8

2012

2012

2012

2012

2012

2012

2013

2012

Verrières

4

4

2012

2012

2012

2012

2012

2012

2013

2012

Montagne

Ballons Comtois

8

8

2010

2010

2011

2010

2010

X

2011

2009

Engins

5

5

2011

2013

2013

2011

2011

X

2013

2013

Haute Chaine Jura

8

8

2012

2013

2013

2013

2013

X

2013

X

Lure

4

4

2011

2012

2012

2011

2011

X

2012

2012

Ventron

4

4

2008

2008

2009

2009

2009

X

2009

2008

Ventoux

5

5

2011

2011

2012

2011

2011

X

2012

2012

 

Total (fin 2013)

105

108

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Influence de l'exploitation, de la structure forestière et du paysage sur les communautés d'oiseaux et de chauves-souris: résumé du stage d'A.Bouvet 2013

Les oiseaux et les chauves-souris exploitent de larges territoires qui incluent des éléments spécifiques pour assurer leur reproduction et leur alimentation. Partant de ce constat, nous faisons l’hypothèse que la gestion forestière, la structure du peuplement ou celle du paysage, peuvent avoir des effets différents sur ces communautés. Cette réponse est susceptible de varier selon les traits des espèces étudiées. L’objectif du stage est donc de préciser les réponses de ces deux groupes à ces différents facteurs.

Le bois mort : élément structurant des communautés d’oiseaux et de chauves-souris

La richesse totale des oiseaux et des chauves-souris augmente significativement avec le volume total de bois mort. Cette augmentation reste cependant modeste car le passage de 0 à 150m3/ha de bois mort entraine une augmentation de la richesse totale des oiseaux de 19.3% et des chauves-souris de 54.4%.

Graphes_oiseaux_chiros

Une réponse variée des groupes écologiques

Resultats_Groupeco

Sur les 9 groupes écologiques étudiés, 4 répondent positivement à l’arrêt de l’exploitation forestière.

 

Cette première approche montre que l’étude des groupes écologiques permet de comprendre plus finement les exigences des communautés. Au final, les variables locales expliquent mieux les variations de richesse que les variables paysagères. Le bois mort, en fournissant gîte et couvert, bénéficie aux communautés d’oiseaux et de chauves-souris. De plus, indépendamment de ces quantités, l’arrêt de l’exploitation avantage certains groupes ce qui montre que la création de réserve en libre évolution est bénéfique pour cette biodiversité.

Cette étude sera prolongée et devrait faire l’objet d’une publication plus approfondie d’ici la fin de l’année. Le rapport de stage d’A. Bouvet est disponible ici.

 

Valorisation des données et publications

Tout d’abord, nous avons (enfin !) mis en ligne le rapport de synthèse des données 2008-2012 sur la base des travaux de C. Pernot. Ce rapport fait le bilan et analyse les données dendrométriques et de biodiversité disponibles fin 2012. En annexe figurent également les listes d’espèces des massifs qui ont été traités. Le rapport est disponible en téléchargement sur le site du projet, rubrique « publications », de même que l’ensemble des documents publiés mentionnés ci-dessous.

Stages

Deux stagiaires ont travaillé sur le projet GNB en 2013 :

Aurélie Bouvet – Master 2 (2013) : Influence de l’exploitation et de la structure forestière sur les communautés d’oiseaux et de chauves-souris

Sylvain Delabye – Master 1 (2013) : Réponse de la biodiversité des champignons lignicoles, des lichens et des bryophytes à l’arrêt d’exploitation et à d’autres variables associées à la gestion forestière : état d’avancement de la méta-analyse.

Présentations à des colloques

Trois présentations à des colloques ont permis de présenter les premiers résultats du projet, à la fois à l’international et en France :

  • Paillet, Y., Pernot, C., Boulanger, V., Debaive, N., Drapier, N., Gilg, O., Hirbec, P., Gosselin, F. (2013). Structure and biodiversity in managed and unmanaged mixed beech forests : a comparison based on the strict forest reserves network in France. In Primeval Beech forests, Lviv, Ukraine, 2-9 Juin 2013.
  • Debaive, N., Paillet, Y., Pernot, C., Boulanger, V., Drapier, N., Gilg, O., Hirbec, P., Gosselin, F. (2013). Structure and biodiversity in managed and unmanaged forests: a comparison based on the strict forest reserves network in France. In Symposium for Research in protected areas, Mittersill, Autriche, 10-12 Juin 2013
  • Debaive, N., et al., (2013). Première évaluation à grande échelle du volume de bois mort dans les réserves forestières françaises et conséquences pour la biodiversité. In Forum des gestionnaires : Les suivis écologiques : quelle contribution à la gestion et à l’évaluation de la biodiversité ?, Paris, France, 28 Mars 2013.

Des plus, une partie de l’équipe projet est présente au Colloque « Naturalité », à Chambéry, du 17 au 20 Septembre avec une présentation et un poster :

  • Gosselin F., et al. Quels premiers enseignements de l'étude de la biodiversité des forêts après au moins 20 ans de non-exploitation en France ? 
  • Bouvet A., et al. Le bois mort, élément structurant des communautés d’oiseaux et de chauves-souris ?

Publications scientifiques et techniques

  • Bouget C., Parmain G., Gilg O., Noblecourt T., Nusillard B., Paillet Y., Pernot C., Larrieu L., Gosselin F. (sous presse), Does a set aside conservation strategy help restore old-growth attributes and conserve saproxylic beetles temperate forests? Animal Conservation.
  • Pernot,C., Paillet,Y., Boulanger,V., Debaive,N., Fuhr,M., Gilg,O., Gosselin,F.(sous presse) Impact de l’arrêt d’exploitation forestière sur la structure dendrométrique des hêtraies mélangées en France, Revue Forestière Française.

Et après ?

Deux projets en cours vont utiliser le plan d’échantillonnage de GNB pour approfondir les connaissances sur les réserves et leurs équivalents exploités dans les années qui viennent :

Quel est l'effet de la gestion sylvicole sur les stocks de carbone organique des sols forestiers ?

Rendisol (Forêt de la Combe-Lavaux)Voilà une des questions à laquelle le volet sol du programme GNB se propose d’apporter des éléments de réponse d’ici la fin de l’année 2014 (financement MEDDE/DEB). Depuis le printemps 2013, les chercheurs de l’UR EMGR du centre Irstea de Grenoble sillonnent la France et les 18 massifs forestiers actuellement installés. Au sein de chaque massif, 6 placettes forestières sont étudiées : 3 placettes exploitées et 3 non exploitées. Entre Avril 2013 et Janvier 2014,  84 placettes ont déjà reçu la visite des pédologues et biogéochimistes des sols d’Irstea. 

Au programme de cette intense campagne de terrain : (i) le creusement d’une fosse pédologique par placette afin de déterminer précisément le type de sol et la forme d’humus ; (ii) le prélèvement d’échantillons composites de sol à deux profondeurs (0-30 cm et 30-50 cm) pour caractérisation physico-chimique en laboratoire ; (iii) le prélèvement d’échantillons spécifiquement dédiés à la détermination de la densité apparente des sols (afin d’accéder aux stocks d’éléments comme le carbone et d’estimer la compaction des sols) ; (iv) le prélèvement d’agrégats de sol intacts afin d’étudier l’érodibilité potentielle des sols en surface.

Luvisol redoxique (Forêt de Citeaux)

Alain Brêthes, expert pédologue de l’ONF et de l’Association Française pour l’Etude des Sols (AFES), a accompagné notre équipe à deux reprises sur le terrain pour valider la qualité de nos descriptions pédologiques. En décrivant précisément la pédologie des placettes du réseau GNB, l’objectif des chercheurs d’Irstea est de préciser les interactions entre gestion sylvicole (exploitation ou non) et type de sol dans la constitution des stocks de carbone du sol. L’effet de la sylviculture sur le stock de carbone organique du sol est-il différent selon le type de sol ? Par ailleurs, les données sol seront également croisées aux données de biodiversité (flore vasculaire / carabes) collectées par les chercheurs de l’UR EFNO du centre Irstea de Nogent-sur-Vernisson. Les effets de l’exploitation sylvicole sur la biodiversité pourront ainsi être étudiés pour chaque type de sol.

La phase d’échantillonnage du volet sol du programme GNB se terminera au printemps 2014. Nous remercions vivement les gestionnaires de chaque site (ONF, RNF) pour leur accueil chaleureux et leur soutien logistique tout au long de cette campagne de terrain ! Les premiers résultats seront communiqués aux partenaires à la fin de l’année 2014.

Lauric Cécillon, Jean-Maxime Gonzalez (Irstea Grenoble)

Avec la participation de : Thomas Goïtré, Baptiste Pretet, Pascal Tardif, Charlène Heiniger, Sébastien De Danieli, Jean-Jacques Brun, Yoan Paillet, Frédéric Gosselin, Alain Brêthes

Contact : lauric.cecillon@irstea.fr

 

CONStruction et Potentiel Indicateur des Indices de structuRE forestière à plusieurs échelles (CONSPIIRE)

IMG_2937

Ce projet, financé dans le cadre d’un appel d’offre interne d’Irstea a commencé fin 2013, pour une durée de 2 ans. Il associe des chercheurs de Nogent-sur-Vernisson, de Grenoble et d’Aix-en-Provence dans le but d’améliorer les connaissances des liens entre structure forestière et biodiversité.

En effet, l’influence de l’hétérogénéité de la forêt sur la biodiversité a souvent été étudiée, parfois quantifiée pour certaines composantes comme le bois mort, les microhabitats ou la surface terrière. Cependant, peu d’études ont cherché à comparer la pertinence d’indices dendrométriques de structure forestière (distribution en classes diamètre, recouvrement des strates…) comme indicateur de biodiversité taxonomique et à comprendre les mécanismes associés.

Par exemple, la surface terrière est souvent été citée comme indicateur de biodiversité floristique ou carabique, mais les mécanismes sous-jacents, notamment le lien à la lumière, ont plus été discutés que quantifiés. De plus, la structure forestière peut s’appréhender au moins à deux échelles distinctes : celle locale de la placette où la structure est le plus souvent déterminée par le recouvrement des différentes strates arborées et/ou la distribution en classes de diamètre, et l’échelle plus globale du massif forestier où la structure est appréhendée par les variations de classes d’âge (ou de hauteur) des différentes unités de gestion composant le massif.

Du point de vue de la biodiversité, ces différentes structures n’agissent probablement sur les mêmes descripteurs (alpha- vs. gamma-diversité). Ce projet propose une première réflexion autour d’indices dendrométriques permettant de décrire la structure forestière et de comparer leur pertinence à décrire la biodiversité de plusieurs taxons. D’autre part, certains mécanismes notamment la lumière et l’encombrement vertical pourront être abordés dans les différentes analyses du projet. Il sera l’occasion de faire des mesures complémentaires, courant 2014, sur l’ensemble des placettes du projet.

IMG_2910Contact : yoan.paillet@irstea.fr

 

 

Newsletter n°3 – Octobre 2012

Gestion Forestière, Naturalité et Biodiversité – Lettre d'information #3

Télécharger la lettre en pdf : Newsletter n°3

Édito : Bonjour à tous, nous avons terminé la campagne d'installation des placettes du projet GNB en Juin et voici enfin l’heure d'un premier bilan ! La fin du projet se profile doucement et cette troisième lettre d’information est pour nous l’occasion de vous présenter nos conclusions intermédiaires et de vous convier à une réunion de restitution des premiers résultats fin 2012. Le travail n'est pas fini pour autant, il reste encore une année d'analyse pour un panorama plus complet des résultats et avancées.

Rendez-vous pris en 2013 !

 

Bien à vous,

Coryse Pernot, Yoan Paillet & Frédéric Gosselin

 

Avancées du projet

Le plan d’échantillonnage compte à ce jour 213 placettes installées sur 15 massifs. C'est le dispositif complet sur lequel porteront les analyses de structure et taxonomiques à venir. En attendant, le stage de Master 2 de Coryse Pernot a donné lieu à une première synthèse des données dendrométriques et de biodiversité. Elles sont présentées en résumé dans cette lettre d'information. Cette étude n'est qu'une première approche sur l’analyse des différences entre forêts exploitées et non exploitées. Des analyses plus précises auront lieu l'année prochaine taxon par taxon, jusqu'à la fin du projet et sans doute au-delà.

 

 

Massifs

Exploité

Non exploité

Dendrométrie

Flore

Oiseaux

Coléoptères carabiques

Coléoptères saproxyliques

Chiroptères

Bryophytes

Champig

Plaine

Auberive

12

12

2008

2008

2009

2009

2009

2009

2012

2009

Bois du Parc

5

5

2011

2011

2012

2011

2011

2013

2012

2013

Chizé

12

12

2010

2010

2011

2010

2010

2011

2011

2011

Citeaux

6

6

2010

2010

2011

2010

2010

2010

2011

2013

Combe-Lavaux

4

4

2010

2010

2012

2010

2010

2013

2011

2013

Fontainebleau

13

16

2008

2008

2009

2008

2008

2009

2011

2009

Haut-Tuileau

7

7

2011

2012

2011

2011

2011

2011

2012

2012

Rambouillet

8

8

2012

2012

2012

2012

2012

2012

2013

2012

Verrières

4

4

2012

2012

2012

2012

2012

2012

2013

2012

Montagne

Ballons Comtois

8

8

2010

2010

2011

2010

2010

X

2011

2009

Engins

5

5

2011

2012

2013

2011

2011

X

2013

2013

Haute Chaine Jura

8

8

2012

2013

2013

2013

2013

X

2013

2013

Lure

4

4

2011

2012

2012

2011

2011

X

2012

2012

Ventron

4

4

2008

2008

2009

2009

2009

X

2009

2008

Ventoux

5

5

2011

2011

2012

2011

2011

X

2012

2012

 

Total (fin 2013)

105

108

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Premiers résultats issus du projet : résumé du stage de Coryse Pernot (2012)

L’objectif principal de ce stage était de comparer la structure et la biodiversité de forêts exploitées et non exploitées en France sur la base des données du projet. Par ailleurs, Coryse a également analysé l'effet de l’ancienneté de la dernière exploitation lorsque cette donnée était disponible. Les résultats les plus probants sont présentés ici.

Structure forestière : une différence essentiellement liée au bois mort

Le bois mort est la composante clé pour distinguer les forêts exploitées et non exploitées. En effet, que ce soit en termes de volume de bois mort total, au sol ou debout, de densité de gros bois morts au sol ou encore de densité d’arbres morts porteurs de microhabitats, toutes ces variables sont significativement plus élevées en forêt non exploitée qu'en forêt exploitée.

 

Le volume total debois mort atteint 20m3/ha en exploité contre presque 60m3/ha en non exploité. Ces chiffres sont bien entendu très variables selon le massif considéré. De manière surprenante, les autres variables de structure  analysées lors du stage (surface terrière, densité de bois vivants…) ne présentent pas de différence notoire entre zones exploitées et non exploitées.

 

 

 

 

 

De plus, suite aux recherches sur l’historique des interventions forestières, nous avons constaté que le volume de bois mort total augmentait significativement avec l’ancienneté de la dernière exploitation.

    

 

Biodiversité : analyse de la richesse totale des groupes taxonomiques

Peu de groupes taxonomiques diffèrent significativement entre zones exploitées et non exploitées. En effet, seuls les champignons lignicoles présentent une richesse spécifique plus élevée dans les forêts non exploitées, avec, en plaine, presque deux fois plus d'espèces. Cette différence s'amenuise fortement en montagne.

Pour les autres groupes, on peut émettre l’hypothèse que l’exploitation forestière n’est pas la meilleure variable explicative expliquant les différences de biodiversité entre les deux types forêts, et que d'autres variables dendrométriques restent à tester. Par exemple, le récent article de Maude Toïgo sur une partie des données de carabes montre que la surface terrière et la forme d'humus expliquent mieux les variations de richesse totale de carabes que l'exploitation. 

L’ancienneté de la dernière exploitation influence, quant à elle,  les champignons lignicoles et les coléoptères carabiques de manière significative. En effet, la richesse spécifique de ces groupes augmente avec l'ancienneté de l'arrêt d'exploitation.

Conclusions

Au cours de son stage, Coryse a analysé séparément la structure des peuplements et la biodiversité. En 2013, l’accent sera mis sur la corrélation entre éléments de structure et biodiversité. En effet, plusieurs groupes taxonomiques feront l’objet d’un sujet de stage de Master 2. Cela permettra de déployer une approche plus fine de la biodiversité, davantage liée à l’état des connaissances sur chaque taxon. Après la rédaction d’un rapport à destination des gestionnaires, les premiers résultats issus du stage de Coryse concernant la structure des peuplements feront l’objet d’un article destiné à la Revue Forestière Française. Le mémoire de Coryse est disponible sur le site internet du projet : Charger ici.

 

 

Publications et travaux

Un article utilisant les données du projet a été publié cette année :

  • Toïgo, M., Paillet, Y., Noblecourt, T., Soldati, F., Gosselin, F., Dauffy-Richard, E., (2013). Does setting aside forest reserves matter more than habitat characteristics for ground beetles? Biological Conservation 157: 215-224. Charger ici

La parution de deux articles en lien avec le projet est également à souligner. Le premier, méthodologique, souligne l’intérêt de l’approche par groupe écologique :

  • Gosselin, F., (2012). Improving Approaches to the Analysis of Functional and Taxonomic Biotic Homogenization: beyond Mean Specialization. Jounal of Ecology 100: 1289-1295. Charger ici

Le second utilise les données dendrométriques de Fontainebleau et diversifie notre approche taxonomique déjà riche :

  • Marchal, L., Paillet, Y., Guilbert, E., sous presse. Habitat characteristics of Aradidae (Insecta: Heteroptera) in two french deciduous forests. Jounal of Insect Conservation. Charger ici

Trois stagiaires ont travaillé cette année sur le projet :

  • Carole Madiou (2012) : Suivi de la dynamique temporelle du couvert forestier par analyse photogrammétrique. Master 2 SILAT, Montpellier. Charger ici
  • Coryse Pernot (2012) : Comparaison de structure et de biodiversité entre forêts exploitées et non exploitées en France, Master 2 Environnement et Aménagement, Metz. Charger ici.
  • Yannick Saas (2012) : Modèles statistiques spatialement explicites de données de comptage : analyse bibliographique et comparaison de différentes approches, Master 2 Mathématiques et Applications, Strasbourg. Charger ici

Leurs travaux sont disponibles sur le site internet du projet.

 

Newsletter n°2 – Mai 2011

Gestion Forestière, Naturalité et Biodiversité – Lettre d'information #2

Télécharger la lettre en pdf : Newsletter n°2

Édito : Bonjour à tous, avec le printemps et le retour des campagnes de terrain, l'activité du projet a été, et est toujours, intense. Cette deuxième lettre d'information a pour but essentiel de faire le point sur les avancées du projet et les actions en cours.

Bien à vous, Yoan Paillet & Frédéric Gosselin

Avancées du projet

Cinq nouveaux massifs ont été installés depuis l'Automne 2010. Il s'agit du Haut Tuileau et du Bois du Parc en plaine et d'Engins, du Ventoux et de Lure en montagne. Le projet totalise donc à ce jour 181 placettes. Cet été, une vingtaine de placettes supplémentaires devraient être installées sur le massif de la Haute Chaine du Jura.

    Nombre de Points
  Site Exploité Non exploité Total
Plaine Auberive 12 12 24
Bois du Parc 5 5 10
Chizé 12 12 24
Citeaux 6 6 12
Combe-Lavaux 4 4 8
Fontainebleau 13 16 29
Haut Tuileau 6 6 12
Montagne Ballons Comtois 8 8 16
Chartreuse 5 5 10
Lure 4 4 8
Ventoux 5 5 10
Ventron 4 4 8
Vercors 5 5 10
  Total 89 92 181

Dans la foulée, les relevés naturalistes ont commencé avec notamment la mise en place des pièges à insectes sur la totalité des nouvelles placettes (dernières installations en montagne entre le 9 et le 13 Mai).

 

Intégration des données recueillies à la Base de Données Naturaliste de l'ONF

En accord avec l'ONF, les données recueillies au cours du projet sont mises à disposition sur la base de données naturaliste de l'ONF, qui est accessible en interne. Pour tout accès aux données par des personnes extérieures à l'ONF, vous pouvez vous adresser aux coordonateurs du projet. En effet, étant donné que de plus en plus de personnes ont accès au site internet du projet, nous préférons limiter uniquement aux partenaires qui le demanderaient.

 

 

Premiers résultats, publications et travaux en cours

Stages

Un stage est en cours pour 2011 :

Maude Toigo (2010-2011) : Influence du micro-environnement et de la gestion forestière sur les communautés de coléoptères carabiques. Stage Master 2, Université Montpellier 2.

La soutenance aura lieu le 20 Juin à Montpellier et le rapport de stage (sous la forme d'un article en anglais) ainsi que la présentation orale seront disponibles sur le site internet dès que possible.

 

Présentations à des colloques

Du 15 au 19 Mai prochains, aura lieu un colloque international sur le bois mort à Rouyn-Noranda au Québec. Ce colloque a pour but de faire le bilan au niveau international des avancées sur le sujet. Ce colloque est le pendant du colloque "Bois mort et à cavités" qui a eu lieu à Chambéry il y a quelques années. Le projet y sera représenté au travers d'une communication orale sur les microhabitats qui fait suite à l'article publié en début d'année :

Paillet, Y., Vuidot, A., Archaux, F., Gosselin, F. (2011). Influence of tree characteristics and forest management on tree microhabitats. In: International symposium on dynamics and ecological services of deadwood in forest ecosystems, Rouyn-Noranda, Québec, Canada, May 15-19th, 2011.

D'autres communications en lien avec le projet ou utilisant une partie des données ont également été retenues pour ce colloque :

Lassauce, A., Paillet, Y., Jactel, H., Bouget, C. (2011) Deadwood as a surrogate for forest biodiversity: Meta-analysis of correlations between deadwood volume and species richness of saproxylic organisms.

Debaive, N., Gilg, O., Duchamp, L., Drapier, N., Paillet, Y., Gosselin, F., Bruciamacchie M. (2011) Deadwood references in strict French forest reserves based on a national scale inventory.

 

Newsletter n°1 – Octobre 2010

Gestion Forestière, Naturalité et Biodiversité – Lettre d'information #1

Télécharger la lettre en pdf : Newsletter n°1

Édito : Bonjour à tous, le projet Gestion Forestière, Naturalité et Biodiversité (GNB) aborde déjà sa 3e année d'existence mais bénéficie depuis peu d'une assise budgétaire de moyen terme. En effet, le projet est financé pour la période 2010-2013 par le programme "Biodiversité et Gestion Forestière" du GIP-Ecofor. Ce financement va permettre au projet de prendre de l'ampleur et, après les différents tests et mises au point des méthodes de travail qui ont eu lieu entre 2008 et 2010, d'étendre le dispositif à un nombre conséquent de massifs forestiers métropolitains. Cette première lettre d'information a donc pour objet de faire le point sur le projet, son état d'avancement, et de repréciser quelques modalités pratiques du travail en commun.

Bien à vous, Yoan Paillet & Frédéric Gosselin

 

Descriptif rapide du projet

Le projet GNB a pour but d'étudier le lien entre biodiversité, gestion et naturalité en comparant des parcelles exploitées à des parcelles non-exploitées depuis au moins 20 ans (Réserves Biologiques Intégrales ou parties de Réserves Naturelles). Nous travaillerons sur les plantes vasculaires, les bryophytes, les champignons, les oiseaux, les chiroptères et les insectes coléoptères carabiques et saproxyliques. Nous chercherons à identifier les meilleures explications des différences de biodiversité entre placettes échantillonnées, en lien avec des hypothèses issues de la bibliographie scientifique et avec plusieurs théories écologiques (notamment les théories des perturbations).

 

Où en est-on et où va-t-on ? État des lieux 2010 et perspectives

Nous travaillons depuis 2008 à l'installation de placettes élémentaires basées sur le protocole de Suivi des Espaces Naturels Protégés (dit "Protocole MEDD", développé par l'ENGREF-AgroParisTech). Ce protocole a pour but, dans le cadre du projet, d'évaluer les stocks de bois vivant et de bois mort. Ces relevés servent de base à plusieurs autres relevés taxinomiques (notamment champignons et bryophytes) et constituent la principale source de données analysables locales.

 

En 2010, le dispositif compte 120 placettes (+10 placettes installées à l'automne dans le Vercors faisant partie de la cohorte 2011) réparties sur 7 massifs (cf. carte). Les relevés taxinomiques et les différentes variables environnementales sont en cours de relevé et des données brutes sont déjà disponibles pour un certain nombre de massifs (cf. tableau ci-dessous).

 

 

FBL

AUB

VEN

BC

CIT

CL

CHZ

Relevés des variables environnementales

Dendrométrie

2009

2008

2008

2010

2010

2010

2010

Impact des cervidés sur la flore

2009

2009

2009

2011

2011

2011

2011

Indice de Biodiversité Potentielle

2010

2011

2011

2011

2011

2011

2011

Relevés taxinomiques

Flore vasculaire

2008

2008

2008

2010

2010

2010

2010

Bryophytes

2010

2011?

2009

2011

2010

?

2010

Champignons

2009

2010

2009

2010

2011?

?

2011?

Avifaune

2009

2009

2009

2011

2011

2011

2011

Chiroptères

2009

2010

2010

?

2011

Coléoptères saproxyliques

2008

2009

2009

2010

2010

2010

2010

Coléoptères Carabiques

2008

2009

2009

2010

2010

2010

2010

Tableau résumé des interventions réalisées/prévues sur les massifs installés (FBL : Fontainebleau; AUB : Auberive ; VEN : Ventron ; BC : Ballons-Comtois ; CIT : Cîteaux ; CL : Combe-Lavaud ; CHZ : Chizé).

 

La plupart des relevés taxinomiques sont réalisés par les réseaux naturalistes de l'ONF et par le Cemagref. Localement, les agents de l'ONF et des RNF assurent la coordination de relevés sur chaque massif.

Pour la période 2010-2013, une dizaine de massifs supplémentaires a été tirée au sort et une partie sera traitée dans le cadre du projet. Pour le moment, 10 placettes sont installées sur le massif d'Engins (Vercors) et des contacts ont été pris avec les réserves du Bois du Parc (89), de la Haute Chaine du Jura (01) et du Mont Ventoux (84).

 

Premiers résultats, publications et travaux en cours

Stages

Le projet GNB a pour le moment fait l'objet de 3 stages de Master 2 entre 2009 et 2010, et 2 autres stages sont prévus pour 2011 :

  • Maude Toïgo (2010-2011) : Influence du micro-environnement et de la gestion forestière sur les communautés de coléoptères carabiques. Stage Master 2, Université Montpellier 2.
  • Isabelle Piney (2010) : Comparaison de protocoles de caractérisation des trouées de la canopée sur des séries temporelles de photos aériennes : application à la caractérisation du régime de perturbation. Stage Master 2, Université de Metz (co-encadrement UMR Tetis)
  • Pauline Coutadeur (2009-2010) : Étude du potentiel indicateur des microhabitats des arbres : lien avec la biodiversité et effet observateur. Stage Master 2, ETAH Orléans.
  • Aurélie Vuidot (2009) Contribution à l'amélioration du protocole de suivi des espaces naturels protégés en vue de l'étude de la biodiversité : Relevé des microhabitats dans les arbres. Stage Master 2, Université Paris 12 Val de Marne.

Les rapports de ces stagiaires sont présents sur le site du projet.

 

Présentations à des colloques

Quelques résultats préliminaires du projet ont déjà été présentés dans des colloques francophones. Plus les résultats seront disponibles, plus ils feront l'objet de présentations :

  • Dauffy-Richard, E., et al. (2009). Biodiversité des Coléoptères saproxyliques et carabiques en forêt exploitée et non exploitée : premiers résultats (communication orale). In : 4ème Séminaire du Groupe des Entomologistes Forestiers Francophones, Sémur-en-Auxois, 20-22 Octobre 2009.
  • Paillet, Y., Chevalier, R., Archaux, F., Bouget, C., Dauffy-Richard, E., Gosselin, F. (2009) Quantifier la réponse de la biodiversité à l'exploitation forestière : une approche multi-taxinomique (communication orale). In : Le réveil du Dodo III, Journées francophones des Sciences de la Conservation de la Biodiversité, Montpellier, 17-19 mars 2009
  • Gosselin, F., Paillet, Y., Tillon, L., Cordonnier, T., Gilg, O. (2008). Gestion forestière, naturalité et biodiversité : un projet de recherche pilote sur la biodiversité forestière française (poster). In: Biodiversité, Naturalité, Humanité – Pour inspirer la gestion des forêts, Chambéry, 27-31 Octobre 2008.

 

Publications

Suite au travail d'A. Vuidot en 2009 sur les microhabitats des arbres, un premier article est sorti dans une bonne revue scientifique :

Vuidot, A., Paillet, Y., Archaux, F., Gosselin, F. (2010) Influence of tree characteristics and forest management on tree microhabitats. Biological Conservation 144: 441-450.

Les travaux sur les microhabitats et sur la flore vasculaire devraient donner lieu aux prochaines publications sur le projet (titres provisoires) :

Paillet, Y., Chevalier, R., Archaux, F., Gosselin, F. (in prep) Trait-based response of ground flora to forest naturalness.

Paillet, Y., Coutadeur, P., Vuidot, A., Archaux, F., Gosselin, F. (in prep). Large observer effect on tree microhabitats censuses: a case study in unmanaged French forest.